Ces dernières années, environ 40 journalistes ont été libérés de prison en Turquie. Cependant, il semble probable que le gouvernement prépare une nouvelle vague d’arrestations de journalistes qui ont enquêté sur les affaires de corruption * du 17 Décembre (*NDLR qui ont touché des cercles proches du gouvernement
Suivant le rapport du Réseau Indépendant de Communication (BIA), le nombre de journalistes emprisonnés est passé de 104 en 2010 à 59 l’année dernière puis à 19 en novembre 2014. Mais ces libérations sont loin d’êtres satisfaisantes car de nombreux autres journalistes sont censés passer en jugement pour leurs reportages.
Les journalistes d’investigation
Il s’agit dernièrement de plusieurs journalistes dont Mehmet Arif Kosar et Vural Nasuhbeyoğlu de Daily Evrensel, Reyhan Çapan de Özgür Gündem Barışİnce de Birgun,Musa Kart, Canan Coşkun, İbrahim Yıldız et Aykut Kucukkaya de Cumhuriyetet Harun cumène de Zaman.
Les charges retenues contre eux sont liées majoritairement à l’insulte (article 125 Code pénal turc) et à la violation du secret de l’enquête (article 285 du Code pénal turc) en ce qui concerne les affaires de corruption du 17 Décembre. L’attitude du gouvernement qui parle de «conspiration» et tente d’influencer le système judiciaire est inquiétante pour les journalistes qui craignent qu’une nouvelle vague d’arrestations n’ait un impact sur le journalisme d’investigation.
Özkaya risque 9 ans de prison
Par exemple, Özkaya journaliste à Taraf risque neuf ans de prison pour ses reportages sur l’ancien directeur général de la banque Halk, Süleyman Asla, qui avait caché dans ses boîtes à chaussures 4,5 millions de dollars. Alors que les charges pour corruption contre Aslan ont été abandonnées, Özkaya attend toujours d’être jugé pour “violation du secret de l’enquête” et “tentative d’influencer un procès équitable”.Les dix articles d’Özkaya sur cette question ont été cités dans l’acte d’accusation.
Erol Önderoğlu Bianet — New Wave of Arrests For Journalists? – 19 Nov 2014
Traduction par Kedistan