Un ancien journaliste caméraman des chaînes CNN, UBA et TV8, Yılmaz Koçyılmaz est décédé dans une voiture de police.
Koçyılmaz en rentrant d’Ayaş son lieu de travail à Ankara, est arrêté par la police qui effectuait un contrôle de voitures et bloquait le passage des véhicules non équipées pour la neige.
Selon le témoignage de ses collègues qui l’accompagnaient pour le voyage, Yılmaz Koçyılmaz après avoir attendu 30 minutes, est sorti de la voiture. Il a marché vers les agents de police pour leur expliquer que les conditions d’équipement de sa voiture étaient suffisantes pour circuler jusqu’à Ankara. Les témoins confirment en effet que la voiture était bien équipée de pneus neige et de chaines.
Les policiers ne voulant pas discuter ont menotté Yılmaz Koçyılmaz et fait monter dans leur véhicule. Koçyılmaz se sentant mal a prévenu les policiers sur le fait qu’il était malade, et qu’il devait prendre ses médicaments pour la tension.
Les policiers qui n’ont donné aucune importance à sa demande, ont constaté peu de temps après que Koçyılmaz était en train d’avoir un malaise. Ils ont donc enlevé les menottes, et essayé de le réveiller avec du jus de citron.
Une ambulance de passage s’est arrêtée. Les secouristes ont diagnostiqué une crise cardiaque, mais leur intervention n’a malheureusement pas pu sauver Koçyılmaz.
Le reportage du CNN précise que tout s’est déroulé en un quart d’heure.
Les conditions de décès de Koçyılmaz a suscité la colère et des questionnements sur le très contesté projet de loi de “sécurité intérieure” qui sera bientôt voté à l’Assemblé Nationale.
Cette loi donne une grande liberté à la police pour intervenir sans aucune autorisation.
Face à des lois liberticides de ce genre, le sentiment de d’impunité monte dans la police et conduira inévitablement à d’autre cas semblables.
L’incident est également porté à l’Assemblé par une série de questions qu’un député de CHP voudrait poser au Ministre de l’Intérieur :
- Avant même que le projet de loi soit discuté et voté à l’Assemblé National, avez vous donné un ordre oral ou écrit pour l’appliquer ?
- Il n’y avait pas d’autres moyens de convaincre un homme que de le coucher dans la neige et de le menotter ?
- Quelles sont les identités et les numéros de registre de ces agents de polices qui ont causé la mort d’un homme ?
- Avez-vous ordonné l’ouverture d’une enquête concernant ces policiers qui ont abusé de leur statut ?
- Ont-ils des antécédents ?
A 15h, pendant la préparation de cet article, la Préfecture d’Ankara a fait une déclaration, pour annoncer que lors des premières vérifications sous l’inspection du Procureur de République, aucune agression ou violence n’est observé mais toute fois des enquêtes pénale et administrative seront ouvertes.