Suite aux fortes avers­es dans la nuit de dimanche à lun­di 23 août à Artvin ville de la Région de Mer Noire, plusieurs vil­lages et quartiers sont restés sous l’eau.

Les inon­da­tions ont provo­qué des glisse­ments de ter­rain, les routes nationales sont imprat­i­ca­bles en plusieurs endroits. Les com­munes d’Hopa, Arhavi et Borç­ka ont été par­ti­c­ulière­ment touchées. La vie est paralysée.

Des infor­ma­tions affir­ment qu’il y aurait des blessés, 8 morts, 3 dis­parus et 17 blessés. La pop­u­la­tion se plaint d’une sérieuse manque de mise en place de moyens de sauve­tages. Les urgences sont débordées.

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Ces inon­da­tions prou­vent encore une fois les dan­gers de l’urbanisation sauvage et de la dévas­ta­tion de la nature.

La région inondée se trou­ve dans la zone de crue de la riv­ière de Hopa. Le bassin de la riv­ière est à la fois large et en forte pente, et il y a donc encore plus de risques liés aux inon­da­tions du fait de cette con­fig­u­ra­tion. Les zones d’habitation ont été instal­lées sans tenir compte des spé­ci­fiés géologiques des lieux. La zone habitée de Hopa se trou­vant au niveau de la mer, elle est inondée par l’élé­va­tion du niveau de la mer ain­si  par les crues.

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Nom­breuses cen­trales hydroélec­triques instal­lées dans la région mal­gré les con­tes­ta­tions des habi­tants et aver­tisse­ments des spé­cial­istes, ont désta­bil­isé les dynamiques des flux.

La route côtière, ses ponts et bretelles, ont égale­ment un effet néfaste sur ce genre de phénomènes, car ils jouent à cer­tains endroits le rôle de bar­rage empêchant les crues de s’é­vac­uer. Cette route a été con­stru­ite mal­gré les aver­tisse­ments de nom­breux spé­cial­istes sur les futurs effets néfastes et mise en ser­vice en 2007.

Il serait urgent de la part des  Ser­vices des Eaux et de la Pré­fec­ture de faire des études et de refuser désor­mais les zones à risque à la construction.

Quelques fortes pluies d’une nuit se trans­for­ment en cat­a­stro­phe et démon­trent dans la souf­france les dénis de réal­ité de l’E­tat, au nom du “pro­grès” et du “prof­it” : Il n’est pas pos­si­ble de con­stru­ire des villes sans plan, sans programme.

L’incapacité des autorités à met­tre en place une opéra­tion de sauve­tage dans une telle urgence est très préoc­cu­pante pour la sécu­rité de la pop­u­la­tion locale lors d’une éventuelle cat­a­stro­phe bien plus conséquente.

Le Min­istère des Forêts et des Eaux devrait pren­dre ses respon­s­abil­ités avant de mul­ti­pli­er les grands pro­jets inutiles, tou­jours plus dévas­ta­teurs l’un que l’autre.

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