Jeudi 8 janvier, le cimetière de Kamer à Esenler, a été témoin d’une double commémoration.
La famille, les collègues et les amis du journaliste Metin Göktepe se sont réunis pour le 19ème anniversaire de sa mort. Arrêté sans vrai motif alors qu’il travaillait, Metin était mort sous les coups de la police.
La mère du journaliste a ouvert la cérémonie avec ces paroles : “Bienvenus chez Metin. Pour moi, vous êtes tous des Metin”.
Des hommes politiques de la sphère de la gauche et des personnalités ont rejoint les proches du journaliste.
Lors de cette commémoration au lendemain de l’attentat contre Charlie Hebdo, les idéologies ennemies de la liberté d’expression ont été dénoncés.
Le chanteur Ferhat Tunç a aussi dédié une chanson, à la mémoire des journalistes.
Je suis une mère je ne peux pas supporter
Je ne peux pas m’habituer à ton absence
Mes larmes ont séché
Ô les gens, je ne peux pas pleurer
Ouille, ouille, que je meurs, moi
Mon Metin, ne meurs pas toi
Arrête, que je meurs moi
Mon gaillard, ne meurs pas toi
Arrête, que je meurs moi
[Il s’agit d’un “ağıt”, lamentation]
Traduit pour Kedistan
Source : Elif Akgül — Bianet